29 septembre 2021 : Source : Guiame
La règle s’applique aux réunions en face-à-face avec plus de 300 personnes. Pour les juristes évangéliques, la décision est disproportionnée et inconstitutionnelle
Les églises et temples religieux de Pernambuco devront exiger une preuve de vaccination ou un test négatif pour Covid-19 dans les services de plus de 300 personnes. La nouvelle règle a été signée par le gouverneur Paulo Câmara (PSB) et est entrée en vigueur lundi (27).
Sous l’ancienne règle, la limite publique pour les temples religieux à Pernambuco était de 300 personnes. Avec l’exigence d’une preuve de vaccination, le gouvernement a commencé à autoriser les églises à recevoir jusqu’à 2 500 personnes ou 80% de la capacité du lieu, quel que soit le nombre le plus bas.
Dans les services de plus de 300 personnes, les fidèles devront présenter un test négatif au Covid ou une preuve de vaccination complète, avec deux doses.
De plus, le gouvernement a déterminé l’extension des heures d’ouverture des temples dans toutes les communes de Pernambuco, qui peut avoir lieu entre 5h et 1h du matin, n’importe quel jour de la semaine.
Décret disproportionné et inconstitutionnel
L’Association nationale des juristes évangéliques (ANAJURE) a reconnu l’importance de faire avancer le programme de vaccination au Brésil, mais rappelle que les libertés civiles doivent être protégées, selon la Constitution fédérale.
« Déterminer l’exigence de reçus de vaccins et/ou de résultats de tests négatifs constitue une restriction au droit à la liberté religieuse, afin de protéger le droit à la santé. Par conséquent, il est nécessaire d’évaluer s’il satisfait aux impératifs de proportionnalité », a déclaré l’organisation dans un communiqué mardi (28).
Les juristes évangéliques considèrent le texte du décret Pernambuco comme « disproportionné » et « inconstitutionnel », car il « restreint le droit fondamental à la liberté de religion ou de conviction au point d’affecter non seulement l’exercice de la liberté de culte, mais aussi le droit à l’objection de conscience ».
« C’est parce que, dans des contextes comme celui-ci, dans lesquels des vaccins ont été produits en urgence, compte tenu de l’urgence générée par la prolifération du coronavirus, il y a une partie de la population qui a des soupçons sur les agents immunisants et , pour le moment, n’a pas encore opté pour la vaccination. Par ailleurs, l’idée même de vaccination obligatoire soulève également des divergences, notamment juridiques », explique l’ANAJURE.
L’Association nationale des juristes évangéliques informe également qu’elle chargera le gouvernement de Pernambuco de proposer la modification du décret, afin que la disposition de l’exigence de preuve de vaccination et de tests négatifs pour le Covid-19 soit retirée.