Octobre 2021 : Source : Guiame, avec des informations sur Open Doors (portes ouvertes)
La librairie et l’église que le pasteur dirigeait ont été fermées sur ordre du tribunal.
Les deux accusés de commerce de « livres qui ébranlent la foi des musulmans » dans une librairie algérienne , le pasteur Rachid Seighir et le vendeur Nouh Hamimi, ont reçu le verdict final le 26 septembre. En plus des amendes, les deux hommes ont été condamnés à un an de prison.
Ils attendaient leur procès depuis juin devant la cour d’appel régionale. Le 27 février, ils ont été reconnus coupables de prosélytisme , car la librairie contenait de la littérature chrétienne.
La loi réglementant le culte des non-musulmans criminalise la production, le stockage ou la diffusion d’imprimés, audiovisuels ou tout autre moyen destiné à saper la foi d’un musulman.
L’intolérance religieuse
Rachid et Nouh ont appris l’accusation par un avis écrit placé sous la porte de l’église de l’Oratoire, dont Rachid est pasteur et Nouh est membre, à Oran, une ville côtière à 431 kilomètres à l’ouest de la capitale nationale.
Le pasteur possède également une librairie et une papeterie, où Nouh Hamimi travaille comme vendeur. En 2017, la police a fait une descente dans la librairie, trouvant du matériel chrétien, des bibles et des imprimantes.
Par ailleurs, trois églises (dont le pasteur Rachis) de la province d’Oran ont reçu l’ordre de fermer leurs portes par un tribunal entre les mois de juin et juillet.
En conséquence, le nombre d’églises fermées en Algérie est passé à 16. Quatre autres églises ont reçu l’ordre de cesser toutes activités, mais elles n’ont pas encore été fermées. Les chrétiens du pays demandent la prière alors qu’ils continuent de faire appel du verdict.
La situation est grave
Cette condamnation intervient dans un climat de plus en plus hostile aux chrétiens algériens. Avant que sa sentence ne tombe, le pasteur Rachid venait d’évoquer, dans une interview à un journal chrétien, la condamnation de l’un des ses paroissiens à 5 ans de prison et à une amende pour avoir diffusé un dessin humoristique qualifié de «blasphématoire» à l’encontre de l’islam.
Peu de temps auparavant deux autres chrétiens avaient été condamnés à de la prison pour blasphème.
Les églises protestantes fermées à cause de la Covid-19 n’ont toujours pas pu rouvrir alors que les lieux de culte non chrétiens fonctionnent à nouveau. 11 églises ont été mises sous scellées par les autorités sans visibilité sur leur avenir.