Grenoble le 14 janvier 2001

Il y a une théologie qui dit que l’on ne peut pas perdre son salut. C’est facile à dire. Mais la Parole de Dieu nous dit que si Dieu n’a pas hésité à couper l’olivier franc, il n’hésitera pas non plus avec toi.

Crains Dieu. Beaucoup de chrétiens ont perdu la crainte de Dieu. On dit  » Dieu est tellement bon « . On a réduit Dieu à un copain. Ce n’est pas vrai ! C’est le pire mensonge du diable ! Une réelle relation avec Dieu nous donne la crainte de Dieu. Tu as foi en son amour, tu comprends son amour, mais tu as la crainte de Dieu, parce que Dieu n’est pas un copain. C’est mon Père Céleste. Lorsque l’on voit la légèreté maintenant du comportement, des motivations, des attitudes, tout ce que les gens peuvent faire en se déclarant chrétiens : ils chantent, ils dansent, ils louent, mais Dieu dit  » Où est la crainte qui m’est due ? « .

Dans le livre de l’Apocalypse, il est parlé de ceux qui craignent Son Nom. Dans l’éternité, nous aurons la crainte de Dieu, un respect incroyable. Nous devons prier pour que nous ayons au fond de nous la crainte de Dieu parce que si j’ai la crainte de Dieu, il y a des choses que je ne ferai plus, des choses que je penserai plus, des réactions que je n’aurai plus ou si je les ai, je m’humilierai devant Dieu. Dieu permet cette école de la souffrance dans ma vie, pour que ce brisement, progressivement, me fasse entrer dans la nature de Dieu. J’accepte les souffrances ou je les refuse.

Tout a été accompli. Aux yeux de Dieu, vous êtes parfaits, adoptés, guéris, sauvés. Tout a été fait. Le problème n’est pas de faire des œuvres pour gagner cela. Le problème est d’oser croire que tout m’a été donné et d’entrer dans cette réalité par la foi en renonçant, en me débarrassant de tout ce qui dans les circonstances de ma vie empêche ces choses de se développer en moi. Acceptons de renoncer.

Paul n’a pas dit  » Je suis apôtre, je fais des prodiges, des miracles, des guérisons. Tous les dimanches, j’apporte des dons spirituels, paroles de connaissance, paroles de révélation. J’ai l’autorité. Je suis apôtre « .

Non. Il n’a pas dit cela. Il a donné comme premier signe de son apostolat, la patience dans l’épreuve, la douceur dans laquelle il accueillait la souffrance qu’il traversait. Ses souffrances étaient multiples. Le signe de l’apostolat était la persévérance et la douceur dans la souffrance.

Le témoignage du surnaturel ne vient qu’après et peut être trompeur. Dieu dira à Samuel  » L’homme regarde aux apparences, mais Dieu regarde au cœur « . Mon frère, ma sœur, tu peux prophétiser, c’est biblique, mais Dieu regarde à ton cœur, à ta motivation.

Ce n’est pas le rayonnement charismatique que nous avons qui compte pour Dieu, mais ce que nous sommes dans notre cœur. C’est la seule valeur éternelle.

Dieu  » amour  » ne donnera une place là haut qu’à ceux dans lesquels Il aura pu mettre son amour Agapé et non l’amour naturel car dans l’éternité, seule la nature d’amour de Dieu, en toutes choses, pourra subsister et notre place. Notre rejet dépendra de la transformation que nous aurons acceptée en nous ici bas

HEBREUX CH 11  » …certains fermèrent la gueule des lions, vainquirent des armées à la guerre, éteignirent la puissance du feu, guérirent de leur maladie, remportèrent des combats de foi… « :

Formidable. C’est une partie du témoignage. Mais n’oublions pas les autres qui n’étaient pas moins dignes du royaume de Dieu, d’autres qui n’avaient pas de miracle surnaturel, d’autres dans lesquels Dieu travaillait le caractère en profondeur « … dénués de tout, sciés, torturés, lapidés… « . Ils n’ont pas joué les héros pentecôtistes. Ils ont été abandonnés, trahis. L’apôtre Paul disait « Je reste seul. Ils m’ont tous abandonné par amour pour le siècle présent « .

C’est la part des serviteurs de Dieu. Ils seront toujours lâchés à un moment donné parce que les gens ne veulent pas aller jusqu’au bout. « Eux dont le monde n’était pas digne… « . Ils étaient libérés de la terre, libérés des convoitises de la chair, libérés du monde. La Bible nous dit qu’ils n’ont pas obtenu ce qui leur était promis. Cela ne veut pas dire qu’ils ne l’ont pas obtenu dans l’éternité, mais ils ne l’ont pas obtenu sur la terre.


Il y a des choses que Christ t’a acquis légalement à la croix du calvaire, mais que dans sa souveraineté, dans sa prescience, dans son travail dans ta vie, ne te donnera pas, pour te changer, pour te transformer afin qu’Il puisse te le donner pleinement dans l’Éternité. Il faut l’accepter. Cela ne sert à rien de jouer à l’enfant gâté, de pleurer. Non ! Acceptons de nous humilier sous la puissance main de Dieu et Dieu nous élèvera au temps convenable.

Sommes-nous d’accord d’entrer dans cette dimension qui est la véritable vie chrétienne. Si nous souffrons avec Lui, nous régnerons avec Lui. Souffrance = Gloire. Refuser la souffrance = perdre le règne.

Les premiers chrétiens privilégiaient les relations. Ils étaient ensemble, vivaient ensemble. Ils étaient là au bon moment.  » N’abandonnez pas vos rassemblements comme c’est la coutume de quelques-uns  » dit l’épître aux Hébreux. La préparation pour l’éternité se passe à veiller, à entretenir nos relations fraternelles. La première Église, c’est la famille. La deuxième c’est l’Église locale. Il y en a qui ont des relations avec les ministères dans le Corps de Christ, mais ils n’ont pas de véritables relations dans l’Église locale.

C’est une erreur. Commençons par notre famille naturelle, puis notre famille spirituelle et élargissons. C’est important. Ce qui compte, c’est notre relation avec Dieu et avec nos frères et sœurs. Certains chrétiens ne peuvent pas dire bonjour à d’autres parce qu’ils sont fâchés pendant des semaines, des mois, voire des années. Si vous pensez hériter du royaume dans ces conditions, vous êtes séduits.

Les premiers chrétiens privilégiaient les relations. Ils étaient passionnés. Ils avaient un profond respect pour Dieu et pour leurs conducteurs. Quand vous avez un respect pour Dieu, vous ne vous habillez pas n’importe comment. Les parents n’osent plus rien dire devant l’habillement de leurs enfants. Ne cherchez pas à plaire aux hommes, cherchez à plaire à Dieu.

Pendant la louange, les prophéties, les gens discutent entre eux. On a perdu le respect envers les conducteurs. Les conducteurs ne sont pas parfaits mais il y a un appel de Dieu sur leur vie et ils ont droit au respect.

Les premiers chrétiens n’avaient qu’une préoccupation : servir le Seigneur, évangéliser, témoigner autour d’eux de la joie qu’ils avaient de leur consécration totale. Et, Dieu s’occupait de leur époux et de leur épouse, de leur salaire, de leur foyer, de leur avenir. Leurs cœurs n’étaient pas tournés vers la réussite matérielle, mais vers le ciel. Quelles sont nos priorités ? « 

A quoi servirait-il à un homme de gagner le monde entier, s’il perd son âme ? « . Il y a toujours dans l’Église un noyau qui fonce, mais il y en a beaucoup qui ne fonce plus. Pourquoi ? Blessures de la vie, échecs, déceptions. C’était une formation de Dieu dans ta vie. Tu as peut-être refusé cela, mais la déception est la plus grande école que Dieu permet dans nos vies. Dieu nous appelle à avoir la vision de l’éternité qui nous attend. Nous aurons tous à comparaître devant le tribunal de Christ où il nous sera donné selon le bien ou le mal que nous aurons fait sur terre. Personne ne pourra y échapper.

Ils étaient généreux, positifs. Ils attiraient l’onction. Ils attiraient les gens. Ils étaient audacieux. Ils étaient innovateurs. Le vrai baptême du Saint-Esprit nous rend audacieux. Nous avons tous peur et honte devant les autres, mais le vrai courage c’est de mourir à cela, c’est de ne pas nous laisser dicter notre comportement par la peur, mais de demander au Saint-Esprit la force de la vaincre. C’est cela la preuve d’un véritable baptême du Saint-Esprit.

Il y a chez certains un besoin maladif, qui révèle une séduction profonde, d’être constamment à la recherche de l’onction.  » Tel prédicateur a l’onction ou non… telle réunion était bonne parce qu’il y avait l’onction …il n’y a pas d’onction…cette réunion était morte, sans vie… ». La plupart des chrétiens jugent la réalité spirituelle d’un homme ou d’une femme ou d’une réunion ou d’un culte à l’onction réelle ou apparente.

Les chrétiens cherchent l’onction. C’est faux. La Bible ne nous dit pas de chercher l’onction, mais de chercher le Seigneur. C’est une séduction, un lien qui est sur beaucoup dans l’Église de Jésus-Christ. La Bible nous dit de chercher le Seigneur et l’intimité avec Lui pour former notre caractère. Une onction ne nous change pas, sauf miracle extraordinaire. C’est la recherche de Dieu, personnelle, la méditation de la Bible, la louange, l’adoration et l’obéissance à ce que Dieu nous montre qui nous transforment. Le reste glisse.

Les gens cherchent l’onction. Souvent cela ne me transforme pas, mais peut me lier ou me séduire. Chercher les manifestations au lieu d’une intimité avec le Père Lui-même nous appauvrit au lieu de nous enrichir, nous affaiblit au lieu de nous fortifier.

Prenons l’exemple des paroles de connaissance, dont nous sommes friands. Un prophète ou quelqu’un qui a un don réel de prophétie a cette capacité, par l’esprit de Dieu, de lire dans l’âme de quelqu’un à un moment donné. Certains peuvent vous prophétiser des choses justes parce qu’ils ont reçu un don juste de Dieu. Ils vous donnent des détails sur votre vie, sur vos pensées, sur les choses que vous avez en vous.

C’est vrai, c’est juste. Ils ont cette capacité, mais là où le drame vient, c’est qu’une fois qu’ils ont donné des détails justes, vous avalez tout ce qu’ils vont vous dire en ce qui concerne l’avenir de votre vie et là, il y a danger. Il y a beaucoup de chrétiens qui ont été blessés à cause de belles prophéties qu’ils ont reçues. La révélation d’une situation était juste, mais ce que le prophète a rajouté comme orientation pour la vie de l’autre était faux. Il a reçu une partie de Dieu et a mis une partie de lui-même après, consciemment ou inconsciemment. Il y a eu des choses justes, mais l’avenir n’est pas forcément juste.

Paul a été envoyé par ceux qui priaient avec lui, qui étaient autour de lui. Paul n’a pas couru au loin pour recevoir une prophétie. Si vous cherchez ces choses, vous allez les trouver et au lieu de recevoir une bénédiction, vous aurez un lien prophétique sur votre vie. Frères et sœurs, je ne suis pas contre les prophètes et les prophéties. Savez-vous ce qui caractérise un vrai prophète ? Ce n’est pas quelqu’un qui entraîne les chrétiens de convention en convention, derrière lui.

Il a peut-être reçu des dons, un ministère, mais ce n’est pas comme cela que Dieu travaille. Un vrai prophète nous conduit à chercher Dieu dans le secret de notre chambre. Ne cours pas après un homme mais après Dieu. Un véritable prophète qui a l’onction t’attire à Dieu, mais pas à lui.

Ne cherchons pas ses choses, mais le Seigneur et faisons-lui confiance que, dans sa souveraineté, c’est Lui qui nous donnera au bon moment la parole de connaissance, c’est Lui qui nous donnera une prophétie. Les prophéties qui ont marqué ma vie et qui se sont réalisées sont celles que je n’attendais pas. Je ne les cherchais pas.

Ne cherchez pas les manifestations car un jour le diable vous en donnera et vous ne pourrez pas voir la différence. Jésus a dit  » Mes brebis connaissent ma voie, elles ne suivront pas un autre « . Il y a beaucoup de désillusions, de scandales.

Prenons du temps avec la Parole de Dieu en la méditant, seul à seul avec Dieu. C’est la seule nourriture valable. Bien sûr que Dieu va permettre à des orateurs, des ministères de nous faire du bien, mais nous ne serons pas dépendants des hommes. Soyez dépendants de Dieu qui vous donnera une parole au temps convenable, pas parce que vous y êtes attachés, mais parce que Dieu juge que c’est le moment où vous êtes capables de la recevoir. Un véritable prophète a pour fruit non pas des gens qui courent après lui de réunion en réunion, mais ceux qui après l’avoir entendu sont poussés dans leur chambre secrète pour rechercher le Seigneur lui-même, par la soif véritable envers Dieu que ce prophète authentique aura allumée et non pas par des manifestations. Laissons Dieu se manifester quand, où et comme Il veut.

On parle beaucoup de l’engagement des chrétiens dans la société. La première action sociale que nous devons faire est de restaurer notre famille. Travailler pour Dieu au loin, c’est facile, mais restaurer notre couple, notre famille est primordial. La famille est la première Église dans la Parole de Dieu.

Il y a le pasteur, le sacrificateur qui est le père ; la diaconesse qui est l’épouse, la femme, et les enfants qui sont le troupeau. La première responsabilité spirituelle incombe au père. Il est à la fois le sacrificateur pour sa famille devant Dieu. Il est le prophète. Il représente Dieu dans son foyer et il est le roi qui décide en dernier ressort comment gérer cette famille à la gloire de Dieu. Dieu ne demandera pas d’abord des comptes à la mère ou aux enfants, Il demandera d’abord des comptes au père.

Il y a un péché beaucoup plus grave que le péché de commission, c’est le péché d’omission, ce que l’on aurait dû faire et que l’on n’a pas fait. C’est souvent un péché dramatique. La délinquance, la rébellion, le laisser aller, le manque d’identité des jeunes aujourd’hui sont les conséquences d’un sentimentalisme souvent maternel, qui n’a rien à voir avec le caractère fort d’un père dont les enfants ont besoin. Ce sont les femmes qui prennent le gouvernement maintenant.

C’est faux. Cela détruit les jeunes. Un père est irremplaçable car il est le prêtre de sa maison. Le père, dans la Parole de Dieu est très important.

Lors des mariages, la jeune fille est au bras de son père qui l’amène à l’autel car aussi longtemps que la jeune femme n’est pas mariée, elle dépend de l’autorité spirituelle du père, même si légalement elle est majeure selon la culture de son pays. C’est biblique.

Cela veut dire qu’aussi longtemps, mon frère, que Dieu ne t’a pas donné ta future épouse, elle ne t’appartient pas. Elle appartient à son père et à sa famille. Cela veut dire que si tu as des relations sexuelles avec elle, tu commets un vol, tu touches à la famille, tu touches à la sainteté, à l’alliance que Dieu a établie avec sa famille.

Mais aujourd’hui, les chrétiens sont tellement marqués par le monde qu’ils trouvent que l’on est trop sévère ! Beaucoup de chrétiens ne comprennent plus la différence entre le pardon et la discipline. Si vous roulez à 11O km /h au lieu de 5O km/h et qu’un motard vous arrête, vous aurez beau demander pardon, regretter, il vous pardonnera mais il vous mettra un PV. Parce qu’il sait que s’il ne vous punit pas, vous recommencerez encore.

Le monde sait ce que nous chrétiens nous ne comprenons pas, ce qu’avec une sentimentalité fausse nous engendrons de négatif. Le monde l’a compris. C’est pour cela que nous pardonnons, mais devons aussi sanctionner si Dieu nous le montre, pour apprendre à la personne, à ne plus recommencer.

Ceci est malheureusement totalement absent dans l’éducation de bien des chrétiens. Dieu se permettra la même chose avec vous. Il vous pardonnera mais parfois Il vous fera porter pendant un certain temps la conséquence de votre péché. Il sait que tant que l’on n’a pas été discipliné cela ne rentrera pas.

Le pardon sans sanction ou discipline fait des enfants gâtés qui ne grandissent pas, ni ne sont pas fortifiés dans leurs caractères et qui recommenceront à tomber au moment de la tentation parce qu’ils n’ont pas été disciplinés. Mais celui qui sait qu’il a été pardonné, qui sait qu’il est aimé, s’il a une véritable repentance dans son cœur, accepte la sanction de la discipline. C’est la meilleure preuve de la repentance.

Quelqu’un qui rouspète démontre qu’il ne s’est jamais vraiment repenti. Si tu te repens devant Dieu, tu acceptes n’importe quelle discipline de Dieu parce que tu sais qu’Il ne fait pas cela pour t’embêter, pour te condamner, mais pour te restaurer, te fortifier, pour que tu comprennes et que tu ne recommences pas. Il ne faut pas conseiller les autres si toi-même tu as chuté. C’est un mensonge. Tu n’as pas le droit.

Frères et sœurs, la cause de la rébellion dans notre société est due à l’absence du père. Il est absent par le divorce ou parce qu’il laisse tout sur le dos de sa femme, et les enfants n’ont pas eu à la fois l’amour maternel qui est nécessaire et la fermeté du père qui dit  » non ! là, il y a une frontière ! « .

Si nous apprenons la discipline à un jeune, nous en faisons un homme et plus tard, il comprendra comment diriger son propre foyer. Osons revenir à la Parole de Dieu.