Exemples dans la bible de ce qu’est l’humilité

L’humilité, c’est les prémices de la gloire.

MAT 1/19 : Joseph, son époux, qui était un homme de bien et qui ne voulait pas la diffamer, se proposa de rompre secrètement avec elle.

Le récit de Joseph. Cet homme dont on ne parle pas beaucoup. Cet homme était un quelqu’un d’extraordinaire. C’était le fiancé de Marie. Il avait appris que sa fiancée était enceinte. Je ne sais pas comment réagiraient les fiancés parmi nous, si on leur disait que leur fiancée est enceinte, alors qu’ils n’ont pas encore habités ensemble. A cette époque, on ne blaguait pas. On ne discutait pas.

Cette société libérale n’existait pas comme maintenant. Donc cet homme apprend que sa fiancée, qui lui avait été certainement promise selon la tradition juive depuis des années, est enceinte. Cela veut dire trahison humainement parlant. Il nous est dit, et c’est ce que j’aimerais souligner, que :  » Joseph qui était un homme de bien, pensait secrètement discrètement se séparer d’elle, ne voulant pas la diffamer. « 

Frères et sœurs, nous sommes loin de tout ce qui se passe actuellement. Si vous regardez un petit peu tout ce que les gens peuvent dire, faire, peuvent écrire ! C’est ahurissant dans le peuple de Dieu ! Que le monde le fasse, c’est une chose ! Mais je veux simplement vous montrer la perte de la sensibilité, de l’humilité. Je veux simplement vous montrer comment les gens sont devenus insensibles, comment le peuple de Dieu a perdu ce qui en réalité devrait faire sa force. Et parce qu’il l’a perdu, il n’est plus fort.

C’est pour cela qu’il y a tellement de besoins dans le peuple de Dieu. Un homme de bien, il n’a pas voulu la diffamer. Il a voulu couvrir. Je suis parfois étonné de voir certaines choses, même dans des revues chrétiennes, lettres ouvertes…, c’est ahurissant !  » L’ami aime en tout temps…  » En tout temps; l’ami n’aime pas seulement quand vous êtes bien, l’ami aime quand vous faites une faute. Il vous le dit en face, mais il ne vous lâche pas. L’ami n’étale pas en publique les turpitudes vraies ou fausses. L’ami couvre en tout temps. Joseph était un homme de bien. Il ne voulait pas diffamer Marie.

Si vous voulez que l’onction de Dieu repose sur vous, ne touchez jamais à quelqu’un, si ce n’est pour relever, si ce n’est pour guérir, si ce n’est pour couvrir parce que vous perdrez quelque chose. Sans vous en rendre compte, vous entrez dans une défaite. L’amour couvre une multitude de fautes. L’amour divin n’est pas aveugle. On peut voir les défauts des gens. La Bible dit :  » Si ton frère a péché, reprends-le « . Entre toi et lui seul. Il n’est pas dit de le dire sur la place publique. Quand un frère tombe, quand une sœur tombe, il n’est pas dit de le raconter à tout le monde.

Souvent on est au courant de chutes vertigineuses par d’autres serviteurs de Dieu. Alors que ces choses devraient être cachées; alors que ces choses devraient être couvertes; alors que ces choses devraient réglées dans le secret de quelques conseillers ou de quelques amis qui essaient de ramener, essaient de redresser. Mais quand on pense que certaines chutes, vraies ou fausses, sont livrées aux journaux de païens, sont livrées à la connaissance du monde, et bien sûr, au monde chrétien !

J’aimerais dire de tout mon cœur, ce n’est pas comme cela qu’on chassera les démons ! Ce n’est pas comme cela qu’on guérira les malades ! Ce n’est pas comme cela qu’on ressuscitera les morts ! Ce n’est pas comme cela qu’on manifestera le Royaume de Dieu.

Prenez Marie, elle-même, qui ayant appris, par l’ange, qu’elle allait être enceinte, accepte l’opprobre du rejet. Là encore, il faut se remettre dans la pensée orientale. C’est quelque chose d’incroyable. Accepter d’être enceinte; accepter d’être rejetée, piétinée, peut être même lapidée ! Essayez de comprendre ce qui s’est passé dans cette jeune fille. C’était aussi être isolée, être rejetée, être critiquée, calomniée, être méprisée. C’était une opprobre, une écharde qui allait la suivre toute sa vie. Parce que toute sa vie, un soupçon pèserait sur elle. Elle a accepté d’être brisée.

C’est cela la vie chrétienne. On perd des amis. On perd une bonne réputation. Souvent les jeunes veulent foncer et demandent qu’on prie pour eux. Je dirai :  » si vous voulez foncer, il y en a qui vous fonceront dessus. Cela fait partie du jeu et on ne rigole pas toujours quand cela se présente . » Jésus a dit :  » Vous aurez pour ennemis les gens de votre propre maison, de votre propre église, de votre propre famille. « 

Ruth la Maobite, qui refuse de lâcher sa belle-mère. Appréciez sa tenue discrète et pourtant assez simple, libre avec Boaz quand elle le visite le soir dans l’aire où l’on battait le blé. Écoutez ce que dit cette jeune femme :  » J’irai partout où tu iras; ton dieu sera mon dieu…  » Remarquez sa persévérance, son affection envers sa belle-mère Naomi qui faisait de la contre évangélisation parce qu’elle lui disait :  » retourne dans ton pays, je n’ai plus de fils …  » Au lieu de l’attirer, elle la poussait dans le chemin inverse. Et cette fille tient. Il y a une certaine humilité dans cette Ruth, une telle humilité qui a une force formidable, tranquille.

L’ancien président M. Mitterrand se présentait comme une force tranquille. Je ne sais pas s’il l’avait vraiment… Mais Ruth avait cette force tranquille, intérieure;  » Je ne te quitterai pas; ton Dieu sera mon Dieu; ton pays sera mon pays.  » C’est terrible de lâcher toutes ses racines et de filer vers l’inconnu. Surtout que les Moabites n’avaient pas de promesses en Israël.

Mais cette fille est accrochée. Il y a quelque chose qui la lie à Naomi. Et plus loin, on voit Dieu qui dirige les circonstances. Elle va glaner dans le champ de Boaz. Elle glane derrière. Elle ne se met pas devant. C’est une femme travailleuse, humble, effacée, discrète. Et nous voyons le résultat, elle devient l’épouse de Boaz.

Anne, la mère de Samuel pleurant devant Eli. Cette femme voulait un enfant. Méprisée, critiquée, ridiculisée par l’autre femme de son mari, elle était complètement brisée, maltraitée. Cette femme priait constamment. Et on la retrouve devant Eli. C’est le moment où Dieu a littéralement brisé son cœur. Et c’est là qu’elle prie et qu’elle dit  » Seigneur, si tu me donnes un fils, je te le consacrerai pour toujours.  » C’est aussi là la clé. Avant, elle demandait un enfant pour elle. Comme les autres, elle demandait un fils ou fille mais elle demandait un enfant :  » Seigneur, donne-moi, bénis-moi; tu vois ma souffrance, donne-moi un fils… « 

Dieu, lui, voulait un prophète en Israël. Elle était encore très loin de la pensée de Dieu, parce que Dieu donne infiniment au-delà de ce que nous demandons ou pensons. C’était dans son cœur qu’il fallait que le travail se fasse. Quand enfin elle lâche ce qu’en réalité elle désire le plus, c’est là que Dieu le lui redonne en allant beaucoup plus loin que ce qu’elle a demandé. Elle a demandé un fils, Dieu Donne un prophète en Israël. Elle lâche ses affections les plus profondes pour le Seigneur. L’humilité, c’est cela également.

Jonathan, fils de Saül, qui lâche le trône pour David. Un gars qui est héritier du trône ! Et voilà que cet homme décide, au détriment même de son propre père, de lâcher le trône. Il dit à David  » je sais que tu régneras. Dieu t’a donné le trône.  » Réalisez-vous la lutte de jalousie qui aurait pu exister. Ce garçon Jonathan qui aimait David plus qu’une femme, nous dit la Bible, a une humilité incroyable. Cela dépasse la logique humaine. Qu’un homme bagarreur, un vrai guerrier, que cet homme avec un cœur tellement profond; sa relation avec Dieu est tellement authentique, ses dispositions profondes d’humilité sont tellement réelles, qu’il lâche le trône. L’amour pour David était plus grand que l’amour pour le trône.

David lui-même, meurtrier d’Urie, adultère avec Beer-Schéba et à qui pourtant Dieu dit :  » j’ai trouvé un homme selon mon cœur.  » Pensez aux épisodes de la vie de David qui ont permis à Dieu d’effacer la tuerie, le meurtre, l’adultère. Pensez un petit peu aux temps forts de David lorsqu’il refuse, par exemple, de toucher à Saül. Pensez aux temps forts de la bonté de David qui était parfois comme de la faiblesse, avec son propre fils Absalom. Pensez à ce caractère humble, profondément humble de David qui lui a sauvé la vie, au moment où il avait désespérément besoin de la miséricorde de Dieu.

La Bible dit que ce que si nous ne faisons pas miséricorde, nous crierons un jour parce qu’il ne nous sera pas fait miséricorde. Il y a des choses qui se paient et il y a des choses qui se reçoivent. L’humilité du cœur, c’est la source de toutes les promesses.

MAT 18/2-6 : 2 Et ayant appelé un petit enfant, il le plaça au milieu d’eux, 3 et dit : En vérité, je vous dis que si vous ne vous convertissez et ne devenez comme les petits enfants, vous n’entrerez point dans le royaume des cieux. 4 Quiconque donc se rendra humble comme ce petit enfant, celui-là est le plus grand dans le royaume des cieux. 5 Et qui recevra un seul petit enfant comme celui-ci en mon nom, me reçoit. 6 Mais celui qui scandalisera un seul de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux pour lui qu’on lui pendît au cou une meule de moulin et qu’on le jetât au fond de la mer.

Dans ces versets de l’évangile de Mathieu, l’humilité est extrêmement dangereuse. Vous trouvez quelqu’un d’humble, vous serez tenté de le piétiner; vous serez tenté de le dominer; vous serez tenté de l’écraser. Vous trouvez une apparence de faiblesse chez l’autre, la nature humaine en profite.

Mais l’humilité est extrêmement dangereuse, parce que l’humilité de quelqu’un va automatiquement et tôt ou tard, révéler les réalités des cœurs des autres. L’humilité est une occasion de révélation de ce qui se passe dans le cœur de ceux qui sont autour de ces cœurs d’humilité. Quand quelqu’un est fort, tout le monde s’aplatit. Mais quand quelqu’un est faible, le vrai cœur se révèle.

C’est pour cela que je dis que l’humilité est dangereuse pour ceux qui ne sont pas humbles. Parce que quand ils rencontrent un humble ou quand ils rencontrent une personne humble, ils peuvent tomber sous le jugement.  » Si quelqu’un scandalise un de ces petits qui croient en moi, il vaudrait mieux qu’on suspende à son cou un meule de moulin et qu’on le jette au fond de la mer. « 

LUC 14/7-11 : 7 Si donc tu te prosternes devant moi, elle sera toute à toi. 8 Et Jésus répondant lui dit : Il est écrit : Tu adoreras le Seigneur ton Dieu, et tu le serviras lui seul. 9 Et il le mena à Jérusalem, et le mit sur l’aile du saint lieu, et lui dit : Si tu es Fils de Dieu, jette toi d’ici en bas. 10 Car il est écrit : Il donnera ordre à ton sujet à ses anges de te garder, 11 et : Ils te porteront sur leurs mains, de peur que tu ne heurtes ton pied contre une pierre.

Mes amis, nous sommes encore loin d’un certain style évangélique de conquête de Canaan qui n’a rien à voir avec la méthode de Dieu, qui Lui conquiert par la faiblesse. Dieu ne conquiert jamais par la force dans les cœurs. On dit que l’épée courbe les têtes mais que l’amour courbe les cœurs. Quand vous obligez quelqu’un à faire quelque chose, cela dure un temps. Mais si vous gagnez le cœur de quelqu’un qui fera quelque chose par amour, vous gagnez toute sa vie et tous ses biens. L’amour courbe les cœurs.

MAT 11/29 : Prenez mon joug sur vous et recevez mes instructions, car je suis doux et humble de cœur; et vous trouverez du repos pour vos âmes.

C’est l’apôtre Paul qui parle:

2 COR 10/1 : Moi Paul, je vous prie, par la douceur et la bonté de Christ, -moi, humble d’apparence quand je suis au milieu de vous, et plein de hardiesse à votre égard quand je suis éloigné, –

Je ne sais pas si vous réalisez le ministère de Paul. Je ne sais pas combien de kilomètres à pied il faisait ? Il avait un tempérament drôle. Un jour quand le souverain sacrificateur a ordonné de le frapper, il dit :  » muraille blanchie, Dieu te frappera.  » Cela montre le tempérament sanguin de Paul.

Paul était un homme de la même nature que nous. Parfois aussi ça chauffait ! Mais quand on lui dit « attention, c’est le souverain sacrificateur, le chef de ton peuple et tu ne parleras pas mal du chef de ton peuple…  » Il stoppe. Et quand il se produisait dans les églises, ce n’était pas le super apôtre « galonné « , pas du tout. Faible d’apparence au milieu de vous. C’est important de comprendre cela. Si nous comprenons cela et que nous l’acceptons, cela va changer la vocation que Dieu a prévue pour nous. Ou plutôt cela va créer une onction sur notre vie.

Je pourrais prendre un exemple de la nature. Un cheval sauvage qui a été dompté et qui est maîtrisé n’a pas perdu sa force inhérente à lui, sa fougue, mais il est maîtrisé. L’humilité, ce n’est pas de la faiblesse. Non. L’humilité, c’est la maîtrise d’une force dans un esprit de service qui triomphe des cœurs les plus durs.

Un autre aspect de l’humilité, c’est l’histoire du Samaritain. Le Samaritain qui ramasse le blessé sur le chemin. C’est cette sensibilité aux besoins des autres. Cette sensibilité que, de moins en moins on trouve parce que de plus en plus on est volé, on est escroqué; parce que le monde devient de plus en plus inique, et que notre charité a de plus en plus tendance à se refroidir.

On a tellement été grugé, qu’on hésite maintenant à aider ou à donner. Souvent ceux qu’on a le plus aidés, c’est ceux qui se tournent contre nous. Nous avions un coffee-bar et je me disais que nous allions arrêter de nous occuper de zonards et de faire de l’accueil parce qu’on avait que des problèmes.

J’allais l’annoncer à l’église, lorsque dans une réunion de prière, Dieu m’a parlé au fond du cœur. Il m’a dit  » ce qui compte, ce n’est pas le nombre de personnes que tu gagnes par cette activité, mais ce qui compte, c’est que tu maintiennes la disposition du cœur de l’église face à ces besoins-là.  » Si j’avais arrêté nous aurions perdu une disposition des cœurs qui était la vraie charité, qui n’attend rien en retour mais qui veut simplement vivre du battement du cœur de Dieu.

L’humilité. Esaïe ch 58 v 1 à 12  » Voici le jeûne auquel je prends plaisir ……partage ton pain… Fais entrer dans ta maison…  » L’hospitalité est une réalité de l’humilité.

Nous demandons à tous ceux qui sont engagés dans l’église, d’accepter deux ou trois jours d’hospitalité quand c’est nécessaire. Au-delà nous estimons que ce ne sont plus les lois normales pour le chrétien de l’hospitalité. Nous pensons que c’est un appel spécial, un ministère pour cela. Ce n’est pas imposé à tout le monde. Mais nous disons à nos chrétiens qu’il faut redécouvrir l’hospitalité. Parce que sans le savoir dit Pierre  » certains ont hébergé des anges.  » Beaucoup de personnes cherchent la guérison qui ne peut venir que par ce canal-là.

ROM 12/16 : Ayez les mêmes sentiments les uns envers les autres. N’aspirez pas à ce qui est élevé, mais laissez-vous attirer par ce qui est humble. Ne soyez point sages à vos propres yeux.

Nous avons notre part à faire. Il y en a qui attendent que Dieu les rende humbles. Dieu vous rend humbles dans la mesure où vous vous laissez attirer par ce qui est humble. Laissez-vous attirer. On peut très bien ne pas se laisser attirer par l’humilité. On peut très bien jouer les gros bras… même dans les milieux évangéliques…

Cultivez cela. Si ton cœur est orgueilleux, déchire-le devant Dieu. Mais laisse-toi attirer par ce qui est humble. Choisis la position d’humilité parce que si tu prends cette disposition de cœur, plus tard Dieu pourra t’élever et jamais ensuite tu dérogeras de ta position intérieure.

Jésus. Jésus appelle Juda  » mon ami.  » Jésus a appelé Juda son ami, non pas part politesse évangélique. Si Jésus appelait Juda son ami, c’est qu’Il le considérait, dans son cœur, comme son ami. Juda qui Le trahissait. Juda qui piochait dans la caisse.

Jésus était un être humain comme vous et moi. Il sait maintenant qu’Il va se charger du péché du monde entier. Il sait qu’ll va connaître la souffrance, la trahison, l’abandon, l’incompréhension, la déstabilisation. Il sait qu’Il va être fait péché. Il sait que c’est son heure. Il sait qu’Il va être mis dans le pressoir. Gethsémané, pressoir à huile.

Du temps des juifs, il y avait le pressoir. C’était une pierre horizontale et une pierre verticale. On mettait les olives sur la pierre horizontale, on abaissait la pierre verticale et on récupérait l’huile. Pourquoi est-ce c’est là que Jésus a été livré ?

Parce qu’il y avait toute une direction prophétique là-dedans. Tout simplement quand Dieu a donné à Moïse les deux tables de la loi, il y avait sur une des tables les commandements qu’il fallait observer par rapport à Dieu :  » tu aimeras le Seigneur ton Dieu, tu n’auras point d’idoles, etc…  » et sur l’autre table de pierres, les commandements qui fallait observer par rapport à notre prochain. C’est-à-dire la relation verticale et ensuite la relation horizontale :  » tu aimeras ton prochain comme toi-même… « 

Et vous comme moi, il n’y en a aucun ni aucune parmi nous, nous avons transgressé les commandements de Dieu, sur les deux tables de la loi. Nous n’avons pas toujours aimé Dieu de tout notre cœur; nous avons eu des idoles peut-être nous en avons encore… C’est tout ce que nous mettons avant Dieu qui est une idole aux yeux de Dieu. Nous n’avons pas toujours aimé notre prochain comme nous-mêmes. D’une façon ou d’une autre, nous avons transgressé la loi de Dieu.

Et Jésus dans le jardin de Gethsémané, pressoir à huile, a accepté d’être écrasé par la malédiction de

la loi, entre les deux tables de pierres de Moïse. Ce n’est pas de l’huile qui coule; c’est le sang qui commence déjà à couler; sa sueur devient comme des grumeaux de sang.  » Père, s’il était possible que cette coupe s’éloigne de moi. Toutefois… « 

C’est l’élan du cœur qui veut, malgré, envers et contre tout, quelle que soit la croix qui vient, quelle que soit la souffrance qui vient, j’aime le Seigneur au-delà de ma souffrance.  » Seigneur non pas ce que je veux mais ce que, toi tu veux.  » Il a fallu un ange pour Le fortifier. Il a fallu un ange pour Le relever. Il a fallu un ange pour Lui donner la capacité d’aller jusqu’à la croix. Puis Il est arrêté. Il est conduit devant Pilate. Ensuite, Il est conduit devant Hérode. On Le tape. On Lui donne des soufflets. On Lui bande les yeux et on Lui dit :  » si tu es le Christ prophétise…  » On Lui met une couronne d’épines. Et enfin, c’est la marche vers le Calvaire.

La Bible nous dit que c’est là que Jésus triomphe des dominations, des principautés, des autorités, des esprits méchants. Qu’est-ce qui s’est passé là, pour qu’Il en triomphe ? Jésus est là, on Le crucifie. La foule est là autour de lui, cette même foule qui auparavant criait  » hosanna !  » a crié ensuite devant Pilate  » nous ne voulons pas qu’Il règne sur nous… » Cette même foule qui crie  » si tu es le Fils de Dieu, descends de la croix. « 

Les Pharisiens qui disent  » Il a sauvé les autres, il ne peut sauver lui-même !  » Ses propres disciples qui se tiennent à l’écart de peur d’être arrêtés. Ça c’est l’aspect humain. C’est la souffrance humaine. Son corps est recouvert de sang de la tête aux pieds; les crachats; les excréments. Son corps qui, tétanisé, est livré littéralement à lui-même.

Essayez d’imaginer la chaleur orientale. Essayez d’imaginer ce corps de sang tellement défiguré par la souffrance, par la flagellation, quarante coups moins un. Un corps déchiqueté par les lanières avec les crochets du fouet romain. Un corps de sang de la tête aux pieds. Les os à nu. Les muscles à nu. La chair à nu. C’est un corps de sang de la tête aux pieds puisqu’il fallait que son sang nous couvre tous, de la tête aux pieds. Il est là semblable à une brebis muette devant ceux qui la tondent, livré en spectacle aux hommes et aux anges. Ça c’est le côté humain.

Mais j’aimerais maintenant que le Saint-Esprit nous aide à ouvrir le voile. Qu’est-ce qui s’est passé dans le monde invisible ? Dans le monde invisible, il y a eu confrontation. C’est cela le combat spirituel. A la croix, Jésus va combattre son plus grand combat spirituel. A la croix, Jésus est là.

Humainement, je viens de décrire la scène. Mais maintenant, spirituellement dans le monde des cieux, dans le monde invisible, se passe cette chose incroyable. Lorsque l’heure est venue où Il doit être livré, les démons le savent. Ils savent que maintenant c’est leur heure.  » C’est l’heure des ténèbres  » dira Jésus à Gethsémané.

A ce moment-là, comme un essaim d’abeilles qui fonce sur le miel, les puissance mauvaises viennent et vont Lui en faire baver et vont Lui faire payer tout ce qu’Il a fait. Rappelez-vous que Jésus allait de lieux en lieux, détruisant les œuvres du diable, chassant les démons, pillant le royaume de Satan, arrachant les âmes, ressuscitant les morts, les démoniaques ne tenaient pas, les légions de démons étaient obligées de s’enfuir. Jésus ouvrait les yeux des aveugles. Les œuvres du diable étaient détruites. C’était le bouleversement. C’était le tremblement. C’était la haine. C’était la lutte à mort dans le royaume invisible. Et puis là, Il leur est livré, sans forces, volontaire, complètement dépendant des circonstances qui allaient lui fondre dessus.

Partie 3 : Essayez de comprendre ces hiérarchies qui, les unes après les autres, vont foncer sur Jésus: