12 avril 2024 – Par Paul Sugyhttps://www.lefigaro.fr/

RÉCIT – Les loges maçonniques, qui réclament une libéralisation de l’aide à mourir depuis de longues années, entendent peser sur les débats à venir malgré des nuances entre les obédiences.

Cette loi, Emmanuel Macron la leur a promise. C’était le 8 novembre dernier : pour la première fois, le chef de l’État se rendait rue Cadet à l’hôtel du Grand Orient de France, pour les 250 ans de la plus ancienne obédience maçonnique du pays.

Le «droit à mourir dans la dignité» allait bientôt faire l’objet d’une «loi de liberté et de respect», a-t-il assuré au cours du long discours prononcé sous le buste proéminent d’une gigantesque Marianne, dans cet auditorium aux allures d’église républicaine.

Le président de la République a salué devant son auditoire la mémoire de deux grands maçons notoirement engagés en faveur de l’euthanasie, Pierre Simon et Henri Cavaillet. Ce dernier avait déposé une première proposition de loi relative « au droit de vivre sa mort » en 1978 . Il aura fallu près de 50 ans, pour qu’un gouvernement soumette un texte aux parlementaires.

C’est long, mais pour le grand maître au grand orient de France, Guillaume Trichard, ce projet de loi est un soulagement.

A LIRE : Ces francs-maçons qui gardent un œil sur la fin de vie : Historiquement favorables au droit de mourir dans la dignité, plusieurs obédiences maçonniques militent pour l’euthanasie et le suicide assisté. Néanmoins, les clivages sur ce sujet fondamental d’éthique traversent les loges.

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