29 novembre 2022 – https://www.fdesouche.com/ – Koba et https://www.bvoltaire.fr/
RÉCIT – Renier l’islam est un crime d’apostasie en Iran, mais le couple s’est vu refuser quatre demandes d’asile en France au motif que la sincérité de leur choix ne peut être prouvée.
Dans le 55m2 prêté par le Centre d’accueil de demandeurs d’asile, Ata Fathimaharloei, 36 ans, et son épouse Somayeh Hajifoghaha, 37 ans, ne sont pas trop mal installés. Malgré les punaises de lit, ils possèdent un frigo, une machine à laver et disposent d’une chambrette pour les deux enfants, Moein et Daniel.
L’horizon serait presque serein s’ils ne venaient de recevoir, mi-novembre, un nouveau refus de droit d’asile. Le quatrième en cinq ans. Ata accuse le coup.
«Je dois avouer que cette fois-ci est très dure. Je pensais qu’avec la situation actuelle en Iran, il y avait de l’espoir».
Arrivés dans les Pyrénées-Orientales en 2018, le couple a fui l’Iran pour échapper à des poursuites de peine capitale prononcée après la découverte par les autorités qu’Ata fréquentait une église chrétienne. Sur le document produit par un cabinet d’avocats iranien, certifié et traduit du persan, on peut lire :
«Selon la Constitution iranienne et la loi islamique, tout Iranien ayant un père et une mère musulmans est également musulman et suivra la religion du grand prophète».
Puisque Ata n’a pas exprimé «ses remords et sa repentance» après sa conversion, il est considéré par la République islamique d’Iran comme un «apostat». De facto, son contrat de mariage musulman est considéré nul et sa femme Somayeh, coupable adultère.
Autant de crimes qui font planer sur la tête du jeune couple de lourdes peines de prison en Iran, jusqu’à la «sentence de mort».
Pour leur avocat, maître Gérald Brivet-Galaup,
“c’est une décision qui est très surprenante, très révoltante et totalement inopportune au regard de l’actualité dans ce pays.”
L’avocat explique que le statut de réfugié est refusé à ses clients “au motif que les menaces de mort ne sont pas suffisamment étayées.” Selon lui, “il y a sans doute des considérations politiques qui [les] dépassent.”
Il faut dire que la famille en question n’a pas le parcours du « migrant idéal » : pas de mineur isolé, d’homme seul ou autre profil type, non. Un père, une mère et leurs deux enfants. Ils ne viennent pas du Maghreb, d’Afrique, mais d’Iran et, surtout, ils sont chrétiens.
Arrivé en France en 2018 après avoir parcouru 4.000 km à travers l’Europe, le couple dépose une première demande d’asile, rejetée par l’Office français de protection des réfugiés et apatrides (OFPRA).
Pour l’OFPRA, la conversion n’entraîne pas une mise en danger.
La méconnaissance de la politique iranienne de la part de ce prestigieux office laisse pantois : les témoignages des convertis ayant fui l’ Iran affluent pourtant, beaucoup rapportant leur crainte d’être tués par la police ou par leur propre famille en raison de leur abandon de l’islam.
De là à dire qu’il y a danger… La notion devient soudain subjective.
Colette : Honte à l’état français, ils accueillent des islamistes politiques, des gens qui rentrent sur le territoire illégalement et qui pour la plupart exercent des exactions sur notre territoire, mais des chrétiens, surtout on en veut pas.
On sait que pour ce gouvernement tout ce qui est près ou de loin chrétien est à fuir. Et encore des incompétents et des ignorants dans cet organisme de l’OFPRA.