2 mars 2022 : https://fr.timesofisrael.com

Naftali Bennett a estimé qu’un accord qui rendrait possible l’installation de centrifugeuses « à grande échelle en l’espace de quelques années » ne serait « pas acceptable »

Le chancelier allemand Olaf Scholz a estimé mercredi lors d’une visite en Israël qu’un accord sur le nucléaire iranien ne pouvait « plus être reporté » indéfiniment, au moment où des discussions se tiennent à Vienne pour ressusciter le pacte avec Téhéran.

« C’est le moment de prendre une décision, cela ne peut pas être reporté plus longtemps »,

a affirmé M. Scholz lors d’une conférence de presse avec le Premier ministre israélien Naftali Bennett, dont le pays est vivement opposé à l’accord.

« Il est temps de dire oui à quelque chose qui représente une solution bonne et raisonnable »,

a ajouté M. Scholz, qui effectue mardi sa première visite en Israël en tant que chef du gouvernement allemand.

A ses côtés, le Premier ministre israélien a dit suivre les négociations à Vienne « avec préoccupation », estimant qu’un accord qui rendrait possible l’installation de centrifugeuses « à grande échelle en l’espace de quelques années » ne serait « pas acceptable » pour l’État hébreu.

S’adressant à son homologue allemand, Bennett a déclaré qu’il

« est également de notre responsabilité de nous assurer que l’Iran ne dispose pas d’armes nucléaires, et qu’il lui soit impossible d’acquérir des armes nucléaires – ni sous notre surveillance, ni jamais « ,

conformément à la vision de longue date d’Israël, qui considère l’Iran nucléaire comme l’une des plus grandes menaces pour sa sécurité.

« Nous suivons avec inquiétude les pourparlers de Vienne, et la possibilité qu’un accord soit signé qui permettra à l’Iran d’installer des centrifugeuses à grande échelle en quelques années nous est inacceptable. »

Israël, qui considère Téhéran et son programme nucléaire comme une menace à sa sécurité et celle du Moyen-Orient, « saura se défendre et assurer sa sécurité et son futur », a assuré M. Bennett.

Il avait récemment affirmé qu’un accord serait « imminent » et dit craindre qu’il soit « plus fragile » que le précédent conclu en 2015.

Ces derniers jours, des négociateurs ont fait état d’avancées dans les pourparlers de Vienne visant à sauver l’accord conclu en 2015 entre l’Iran, les États-Unis, la Chine, la France, le Royaume-Uni, la Russie et l’Allemagne.

La France a affirmé lundi qu’il y avait « une urgence critique à conclure les négociations cette semaine ».

L’enjeu est de faire revenir dans l’accord les États-Unis, qui s’étaient retirés en 2018 en rétablissant des sanctions contre l’Iran. Téhéran avait en réaction rompu ses engagements liés à ses activités nucléaires sensibles.

L’accord de 2015 avait permis jusqu’au retrait américain la levée de sanctions économiques internationales contre la République islamique. Elle a en échange respecté les restrictions liées à son programme nucléaire, censées l’empêcher de se doter de la bombe atomique, intention qu’elle a toujours niée.

L’État hébreu était opposé à l’accord de 2015 car selon lui la levée des sanctions contre la République islamique prévu dans le texte lui permettait de s’armer davantage.

Colette : Comme toujours soutenons Israël dans ce choix, par nos prières et nos supplications devant Dieu.