1 er mars 2022 : Par Michel Janva www.lesalonbeige.fr
Le Forum Parlementaire Européen pour les droits Sexuels et Reproductifs (EPF), qui regroupe une douzaine de pays membres du Parlement Européen, a publié ces dernières semaines le premier rapport sur le respect des droits reproductifs en Europe. Les paramètres de recherche comprennent l’accès aux fournitures contraceptives, aux conseils connexes et aux informations des gouvernements nationaux.
Dans le classement de l’accès aux services de contraception, la Pologne arrive en dernière position, avec une couverture de 33,5%. En premier lieu, les pays d’Europe occidentale se confirment, enregistrant un écart de plus en plus fort avec l’ancienne zone communiste.
Saluant les conclusions du rapport, le secrétaire de l’EPF, Neil Datta, avance la théorie selon laquelle une plus grande utilisation de la contraception entraînerait moins de grossesses non désirées, et donc moins d’avortements, ce qui est une intox désormais connue, puisque la France, qui a une très large couverture contraceptive bat les records de taux d’avortements.
L’année dernière, le record d’utilisation de la contraception était détenu
- par la Belgique, qui conserve cette année la tête du classement, à égalité (91,1%)
- avec la France et le Royaume-Uni.
- Viennent ensuite le Luxembourg (85,2%),
- la Suède (82,9%), l’Estonie (81,6%),
- les Pays-Bas (81,1%)
- et l’Allemagne (75,1%).
Parmi les pays qui mettent largement en œuvre ces services figure la France, où les femmes de moins de 25 ans bénéficient du remboursement intégral des contraceptifs.
Parmi les autres pays qui progressent rapidement sur la voie du contrôle des naissances, citons la Lituanie, qui met à la disposition des jeunes femmes une forme de contraception réversible à action prolongée, tandis qu’au Royaume-Uni, les pilules contraceptives ont été reclassées pour les rendre plus accessibles.
Inévitablement, la tirade de Neil Datta vise une série de pays d’Europe de l’Est qui “ont mal fait” et “continuent de mal faire” :
- il s’agit de la Slovaquie (49,7%),
- de la Grèce (49%),
- de la Croatie (44,3%),
- de la Hongrie (44,9%) et,
- bien sûr, de la Pologne. Ce dernier, en plus de confirmer sa position en bas de la liste, aurait des chiffres encore plus bas que l’année dernière.
Pourtant, malgré la tendance galopante de la contraception en Europe occidentale, certains craignent que “ce qui se passe en Pologne pourrait se produire ailleurs.” C’est ce qu’affirme l’eurodéputé française Irène Tolleret :
“Ces choses arrivent à cause de politiciens populistes qui ont décidé de se maintenir au pouvoir en s’attaquant aux LGBT+ mais aussi aux droits des femmes, et en particulier aux droits sexuels et reproductifs.”
Il y a même ceux, comme Ilona Kikbusch, fondatrice du Global Health Center, qui craignent
“des répercussions sur la santé des femmes” et une diminution de leurs droits, en raison de politiques perçues comme “autoritaires et religieuses”.
La Pologne est en fait le pays européen où les services de contraception sont les moins répandus et où, par exemple, la pilule du lendemain n’est disponible que sur prescription médicale. Le score de 33,5 % montre une baisse de 1,6 point par rapport à l’enquête précédente.
Cette situation contraste avec la quasi-totalité du reste de l’Europe et s’accompagne de l’introduction d’une interdiction de l’avortement pour cause de malformation de l’enfant à naître : ce dernier type d’avortement couvrait auparavant 90% de tous les avortements légaux en Pologne.
Rappelons que, entre autres, le gouvernement polonais, dès son arrivée au pouvoir en 2015, a réduit le financement public de l’insémination artificielle, promouvant plus tard, une loi scolaire qui évince l’éducation sexuelle, ainsi que les organisations idéologiques qui la promeuvent.
Le rôle joué par Malte dans le rapport se distingue pour différentes raisons. En fait, le petit archipel méditerranéen se classe dans la moyenne en ce qui concerne l’utilisation de la contraception (65,4 %).
L’avortement reste toutefois illégal et cette condition a fait l’objet de pressions de la part du commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe, Dunja Mijatovic, tandis que l’ONG « Absortion Support Network » affirme avoir aidé 269 femmes maltaises à rassembler des informations pour avorter à l’étranger.
Colette : On voit que le conseil européen se mêle de tout et ne solutionne rien, mais fait des dégâts au travers de ses propos. Malgré leur cheval de bataille de ces jours derniers, il n’en oublie pas de taper sur des peuples et des gouvernants qui veulent rester propres. Nous sommes dans les temps où le mal est appelé bien et le bien mal.
Ne nous étonnons pas d’entendre parler de guerre et de bruit de guerre, le Seigneur arrive.
Bonjour,
J’ai suivi un reportage à ce sujet, en vérité, ce n’est pas le gouvernement européen qui se mêle de la politique polonaise, mais ce sont les opposants du gouvernement actuel polonais qui ont demandé l’intervention du gouvernement européen, pareil pour la Hongrie.
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Merci Hélène pour votre commentaire.
Avez-vous un lien pour le reportage ? Car selon le média qui a fait le reportage, il faut connaître ses liens avec l’UE, pour éviter le parti pris et la déformation de l’info, donc analyser un reportage est toujours utile et instructif.
De toutes façons, que ce soit les opposants au gouvernement de la Pologne ou de la Hongrie, il n’est pas normal que l’UE se mêle des lois pérennes des États. L’UE n »est ni une nation ni un gouvernement pour donner son avis sur les lois que votées dans les Pays de l’UE.
Ce n’est pas la première fois (demande ou pas des opposants qui ne devraient même pas faire de demande en leur nom) que l’UE donne son avis sur des sujets de société propre à un pays.
C’est un avis qui m’est propre.
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Bonjour,
Non, je n’ai pas le lien, il s’agissait un reportage sur une chaîne de télévision et le contenu m’a surprise.
Il ne faut plus se faire d’illusions, les Chefs d’états ne sont plus maîtres dans leurs pays, c’est l’UE qui domine.
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Bonjour Hélène, oui vous avez raison, il est très dommage que les états soient soumis à un maître despotique, mais cela annonce bien le gouvernement mondial que certains veulent mettre en place.
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