8 novembre 2021 : Publié par Magali Marc Sources : Timesofisrael
Reproduction autorisée avec la mention suivante : © Traduction de Magali Marc (@magalimarc15) pour Dreuz.info.
Pour les lecteurs de Dreuz, j’ai traduit l’article de l’équipe de rédaction du Times Of Israel, publié le 6 novembre, ainsi qu’une partie de l’article de Jonathan Feldstein, paru sur le site de Townhall, également le 6 novembre.
(Amy Spiro et Jacob Magid ont contribué à cet article.)
L’ouverture d’un consulat américain pour l’Autorité Palestinienne (AP) à Jérusalem constituerait un dangereux précédent qui non seulement n’apporterait pas la paix, mais la rendrait encore plus inaccessible. Reconnaître la souveraineté des Arabes palestiniens sur une partie de Jérusalem présuppose le résultat de négociations qui devraient être résolues entre les parties. L’installation d’un consulat pour eux à Jérusalem Ouest ne ferait que les enhardir et encouragerait les terroristes, leur montrant qu’ils peuvent obtenir des concessions majeures sans négocier, sans cesser de terroriser ou sans aucune sincérité de leur part. (*Ref: Jonathan Feldstein /Townhall)
MM. Bennett et Lapid font front commun : « Pas de place pour le consulat américain à Jérusalem »
Le ministre des Affaires étrangères déclare que Washington peut ouvrir une mission pour les Palestiniens à Ramallah s’il le souhaite ; il estime également avoir une entente tacite avec les États-Unis concernant la liste noire des groupes de défense des droits.
Le Premier Ministre Naftali Bennett et le Ministre des Affaires étrangères Yaïr Lapid ont présenté samedi un front uni dans leur opposition à la réouverture par les États-Unis de leur consulat pour les Palestiniens à Jérusalem.
S’adressant aux médias après l’approbation du budget de l’État pour 2021-2022, le Premier Ministre a déclaré qu’« il n’y a pas de place pour un consulat américain au service des Palestiniens à Jérusalem. » Cette position a été transmise à Washington « à la fois par moi-même et par le Ministre des Affaires étrangères Yair Lapid » a-t-il déclaré.
Nous exprimons notre position de manière cohérente, calme et sans drame, et j’espère qu’elle est comprise. Jérusalem est seulement la capitale d’Israël. »
Yaïr Lapid a appuyé Naftali Bennett en déclarant que
« si les Américains veulent ouvrir un consulat à Ramallah, nous n’avons aucun problème avec cela. » (…) Mais « la souveraineté de Jérusalem appartient à un seul pays – Israël ».
M. Lapid a rejeté l’idée qu’avec un gouvernement plus stable après l’adoption du budget, les dirigeants israéliens pourraient être plus disposés à s’attaquer à un sujet aussi politiquement sensible. « Ce n’est pas une question de politique. Il s’agit d’une objection de principe d’Israël à l’ouverture d’un consulat à Jérusalem. Il y a (déjà) une ambassade américaine [ici] ».
À la fin du mois dernier, un haut fonctionnaire du Département d’État américain a déclaré aux sénateurs que l’autorisation d’Israël serait nécessaire avant que les États-Unis puissent rouvrir leur consulat à Jérusalem au service des Palestiniens.
Le président Biden s’était engagé à rouvrir le consulat, mais cette question constitue un point de friction entre Israël et les États-Unis, ainsi qu’entre certains membres du Congrès. Le consulat a été fermé par le président américain de l’époque, Donald Trump, en 2019 et son personnel a été intégré à l’ambassade américaine – qui avait été déplacée de Tel Aviv à Jérusalem un an plus tôt – dans ce que les Arabes palestiniens considèrent comme une dégradation de leurs liens avec les États-Unis.
Interrogé sur la question lors d’une conférence de presse aux côtés de Yaïr Lapid à Washington il y a deux semaines, le Secrétaire d’État américain Antony Blinken a réitéré l’intention de l’Administration Biden de poursuivre ce projet :
« Comme je l’ai dit en mai, nous allons poursuivre le processus d’ouverture d’un consulat dans le cadre du renforcement des liens avec les Palestiniens », a-t-il déclaré.
À huis clos, M. Lapid aurait averti M. Blinken qu’une telle démarche risquait de faire tomber la coalition gouvernementale israélienne.
M. Lapid a également été interrogé samedi sur les déclarations contradictoires d’Israël et des États-Unis quant à savoir si Jérusalem avait informé Washington à l’avance de sa décision de mettre sur liste noire une demi-douzaine d’organisations palestiniennes de défense des droits de l’homme pour leurs liens présumés avec le terrorisme, une mesure qui a été prise le mois dernier.
Selon Israël, ces groupes agissent en fait comme un bras du groupe terroriste du Front populaire de libération de la Palestine – une affirmation à laquelle la communauté internationale a réagi avec scepticisme.
Le Ministre israélien des Affaires étrangères a une nouvelle fois affirmé que les Américains avaient été informés, précisant qu’il y a eu « un processus de collecte de preuves » pendant plusieurs mois, dont le Département d’État a été informé. « Il est inexact de dire qu’ils n’ont pas été informés », a-t-il déclaré.
Cela contredit les commentaires du porte-parole du Département d’État américain, Ned Price.
« Je comprends que certaines choses ont été dites juste après l’annonce. », a déclaré M. Lapid, « Mais en général, nous sommes sur la même longueur d’onde que les Américains. Ils sont au courant. Des représentants du ministère des Affaires étrangères se sont rendus au Congrès et au Sénat la semaine dernière pour présenter les documents aux sénateurs et aux membres du Congrès faisant partie des différents groupes de travail. Je crois qu’il y a une compréhension de cette étape et des renseignements des services secrets qui la sous-tendent. »